Gestuelle

Comment créer une relation unique avec votre public : 3 techniques de Eye Contact

Les yeux dans les yeux, abordons aujourd’hui la question du Eye Contact

L’expression « Eye Contact » (traduction anglaise de contact visuel) désigne tout ce qui permet d’établir et maintenir une connexion uniquement par le regard, toutes les manières de communiquer avec les yeux, que ce soit face à une seule personne ou un large public…

Le Eye Contact peut être envisagé comme un domaine à part entière de l’art oratoire, et plus généralement de la communication.

Dans cet article je vais vous révéler quelques techniques simples mais extrêmement puissantes pour captiver votre public grâce au Eye contact :

Avant de vous parler précisément de Eye contact, permettez-moi de dire un mot sur ce qu’est l’Art oratoire : « Orateur » vient du latin orare, qui signifie « parler ». L’orateur est donc celui qui parle, c’est-à-dire celui qui établit avec les autres un contact par la parole.

Cela peut sembler une évidence…

Pourtant, comme cela a déjà été expliqué sur ce site, un orateur communique aussi par l’absence de parole : sa gestion des silences, d’une part, sa gestuelle et son langage corporel d’autre part. La véritable communication échappe souvent aux mots et aux paroles. Elle repose en grande partie sur le non-verbal, sur ce qui ne se dit pas.

Quand on doit parler en public, avant même de prononcer un mot, il faut commencer par se tenir bien droit. C’est ce qu’on appelle, en art oratoire, la « verticalité ». Non seulement cela donne une impression d’assurance et de stabilité, mais cela permet aussi de bien dégager la colonne d’air et donc d’avoir une voix plus forte. La verticalité est un aspect fondamental de l’expression orale pour augmenter son charisme (voir l’exemple du général de Gaulle).

L’orateur doit donc se tenir correctement. Il ne doit pas faire que parler. Et de la même façon il doit aussi regarder comme il faut.

A vrai dire, c’est grâce au contact visuel que s’établit vraiment la relation entre un orateur et son public, bien plus que le contact par la parole. Si vous parlez à quelqu’un sans le regarder, il risque bien vite de se désintéresser, ou pire : il pourra se sentir méprisé, et mal réagir…

Le principal organe de l’orateur n’est pas forcément sa bouche : il lui faut aussi communiquer avec les yeux !

Regarder quelqu’un quand on lui parle est une marque de respect. C’est une façon de l’impliquer pleinement dans l’échange, qu’il se sente directement concerné. Mais cela peut aller beaucoup plus loin. La puissance du contact visuel dépasse le simple regard, et peut vous permettre de développer un pouvoir hypnotique sur vos interlocuteurs ou votre public !

Cependant, il n’est pas toujours facile de maintenir le regard face à certaines personnes. Plus difficile encore : comment faire quand nous sommes face à un grand groupe, à un vaste auditoire ou même une foule ?

Voici 3 principes et techniques de Eye Contact pour capter votre public par le regard et créer avec lui une relation unique :

1 – Ne négligez personne !

Une erreur fréquente chez nombre d’orateurs est de se focaliser sur une seule partie de leur auditoire : le plus souvent sur le rang de devant. Parce que c’est la seule partie qu’ils voient, ou qui est éclairée. Ou encore parce que c’est là que sont généralement placées les personnes « importantes » (supérieurs hiérarchiques, personnalités, invités de marque, invités d’honneur…).

Mais si le reste du public se sent délaissé et s’ennuie, les personnes du premier rang s’ennuieront aussi ! L’ennui est particulièrement contagieux lors d’une conférence… Il faut donc impliquer l’ensemble du public. Pensez à bien regarder les rangs de tous les niveaux, devant vous et sur les côtés, gauche, droite, au milieu et au fond.

Les salles de conférences sont parfois immenses, et le public peut se cacher jusque dans les moindres recoins, lointains et mal éclairés… Regardez même là où vous ne voyez pas ! Chaque auditeur, où qu’il soit placé, mérite d’être considéré avec le plus grand respect. A défaut de regarder tout un chacun, il faut éviter d’en privilégier certains.

2 – La technique de « l’alphabet »

Bien sûr, selon la taille de l’auditoire, il est parfois impossible de regarder tout le monde. Mais vous pouvez donner à chacun le sentiment que vous auriez pu le regarder autant qu’un autre. Pour cela, il faut parcourir du regard l’ensemble de l’auditoire d’une façon non-linéaire, qui ne semble pas « automatique »…

J’ai déjà entendu certaines personnes qui conseillaient de « balayer » le public du regard. Erreur ! Car le mouvement est trop linéaire. Le regard de l’orateur risque alors de glisser sur celui de ses auditeurs, de les survoler sans jamais établir avec eux un contact visuel réel. Et à force de voir l’orateur tourner la tête mécaniquement de droite à gauche et de gauche à droite, comme un spectateur à un match de tennis, le public se rendra bien vite compte de sa petite combine.

Il est préférable de parcourir l’auditoire de façon aléatoire, et de s’arrêter clairement sur quelques regards, pour une durée elle aussi aléatoire (quelques secondes). Il faut non pas « balayer » de façon linéaire mais « picorer » ci-et-là… Comment faire ? Au début ce n’est pas évident. Voici donc le « truc de l’alphabet » : tracez avec les yeux de grandes lettres dans le public, par exemple un N, un Z, un M, etc. en partant à chaque fois d’un coin de l’auditoire pour arriver à un autre. Votre regard suivra ainsi une trajectoire non linéaire, prenant en compte l’ensemble du public sans délaisser personne.

3 – La force de la « présence relationnelle »

De temps à autre, notamment quand vous voulez souligner un point important, arrêtez-vous plus longuement sur une personne et regardez-la droit dans les yeux (de quelques secondes à quelques dizaines de secondes !). Après avoir pris en compte l’ensemble de l’auditoire, créez une relation unique avec un auditeur unique. Comme si vous étiez seul avec lui à ce moment précis. C’est ce que le communicant Lee Glickstein appelle la présence relationnelle, c’est-à-dire le fait « d’être avec une seule personne à la fois d’une manière pleinement accessible, même en parlant devant un large auditoire »*.

Quand vous dites quelque chose, vous devez toujours le dire à quelqu’un dans l’auditoire, et non à l’auditoire dans son ensemble. Établissez le contact visuel, marquez un silence, puis parlez avec un ton de voix plus bas – cela renforcera le côté « confidentiel ». Nous seulement la personne que vous fixerez vous écoutera avec la plus grande attention, mais le reste du public aussi ! Rappelez-vous : les émotions et les impressions sont contagieuses lors d’une conférence… Puis marquez de nouveau un silence pendant plusieurs secondes en maintenant le contact visuel avant de passer à quelqu’ un d’autre.

Par ce jeu de regard à la fois personnel et global, se mouvant et se fixant au hasard pour une durée aléatoire, chaque membre du public se sentira concerné et l’ensemble sera d’autant plus attentif à ce que vous direz.

* Cité par Michael Ellsberg dans son livre : Le pouvoir du contact visuel

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Gestuelle et langage corporel : l’art oratoire doit être un art du « Corps » et de « l’Esprit »

Le général de Gaulle les bras levés, ou le V vivant de la Victoire ! (Lire notre article sur l’éloquence du général de Gaulle, notamment lors de son célèbre discours du 4 juin 1958).

Tout orateur devrait faire sienne la devise Mens sana in corpore sano, ou « Un esprit sain dans un corps sain » :

Une bonne formation en art oratoire se doit d’être à la fois intellectuelle (un esprit sain…) et physique (…dans un corps sain). L’art de la parole est en effet un art complet : du moindre mouvement du corps et du visage jusqu’aux ressources infinies du langage, toutes les capacités de l’orateur sont sollicitées.

Pourtant, dans la rhétorique classique notamment, « l’esprit » est clairement privilégié par rapport au « corps », quand ce dernier n’est pas tout simplement dénigré…

Certes, l’intelligence et la culture sont toujours les meilleures bases pour produire de bons discours, et le respect des règles de la logique dans l’argumentation demeure la marque première d’un exposé de qualité. Mais maîtriser son sujet ou avoir de bonnes idées ne suffit pas à captiver un auditoire. Encore faut-il trouver le bon geste pour appuyer son propos, savoir jouer de son regard, sourire ou grimacer, s’adapter aux réactions du public, occuper l’espace, manier des objets, s’exprimer avec force et clarté sans s’essouffler, tenir dans la durée…

Parler face à une assemblée devient vite un sport de réflexes et d’endurance. Les plus grands orateurs ne sont pas que de purs esprits, ils ont aussi une aptitude particulière à mettre en scène leur corps tout entier et l’animent pour donner vie à leur pensée.

Un De Gaulle, un Martin Luther King ou un Winston Churchill ont certes connu le succès par la haute âme qu’ils révélaient dans leurs discours ; ils étaient surtout capables de transmettre des émotions par leurs mouvements, comme des vibrations maîtrisées, et faisaient trembler la foule par répercussion, comme une onde de choc.

La parole doit être un procédé d’action totale. Pour être combatif dans ses propos, il faut être soi-même actif.

Quand vous préparez un discours, ne vous concentrez pas uniquement sur le texte de ce discours ! Ne vous concentrez pas uniquement sur la cohérence des idées, de l’argumentation, mais travaillez également votre habilité, votre aisance à vous mouvoir, à bouger. Ne vous concentrez pas uniquement sur les mots à employer, mais efforcez-vous d’en illustrer, d’en accompagner, d’en dessiner certains avec un geste adapté.

Communiquez avec votre corps. Avec votre visage, vos bras, vos mains. Essayez d’associer chaque idée à une émotion, et cherchez à les vivre !

Les gestes qui vont vers le haut sont généralement perçus comme positifs (lever les bras au ciel comme un vainqueur, tel de Gaulle sur la photo ci-dessus par exemple !). A l’inverse, les gestes vers le bas sont perçus comme négatifs, une façon de s’écraser ou d’écraser l’autre… Lors d’un discours ou d’un débat politique, utilisez donc les gestes qui vont vers le bas uniquement pour parler du camp adverse, de vos opposants ou concurrents…

Cela dit, avant de chercher le bon geste, apprenez à n’en faire aucun :

En position debout, laissez tomber vos bras, détendus le long du corps (si vous êtes assis : laissez-les posés ouverts sur la table). C’est en commençant par avoir les bras détendus que vous aurez ensuite des gestes spontanés.

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Qu’est-ce que le Eye Contact ?

« Tout est dans le regard », la formule est bien connue… Un seul regard en dit souvent bien long plus que des milliers de belles paroles. Par un simple regard on peut communiquer énormément de choses. On peut apprendre à parler avec les yeux, sans jamais prononcer un mot. C’est tout l’art du contact visuel.

Le contact visuel, ou « eye contact » en anglais, est le fait d’établir une connexion particulière avec d’autres personnes uniquement par le regard. Le contact visuel est une arme redoutable :

Le contact visuel peut vous permettre de décrocher un emploi ou d’obtenir un rendez-vous galant. Il peut vous aider à approfondir la relation que vous entretenez déjà avec certaines personnes, que ce soit au travail, en privé, ou dans la vie de tous les jours. Il peut créer ou détruire des relations d’affaires. Il peut vous aider à gagner une bataille. Il peut vous permettre de mener un entretien, réussir une négociation, dominer votre adversaire ou même éviter une bagarre. Il peut vous permettre de captiver un auditoire.

Un regard fuyant peut trahir votre gêne, ou être interprété comme tel, et du coup gêner votre interlocuteur en retour. Au contraire, un regard franc et direct vous confère une véritable autorité, décuple votre charisme et votre force de conviction. La vision latérale est aussi à prendre en compte, par exemple pour surveiller ou regarder sans en avoir l’air…

A vrai dire, le contact visuel est l’un des outils les plus efficaces dans toutes les interactions entre les personnes. Ses techniques sont parmi les plus puissantes de la communication non-verbale. Mais aussi parmi les plus subtiles… Le Eye Contact est un outil délicat à manier, aux effets parfois insoupçonnés…

Aux USA ils existent des coachs spécialisés dans le Eye Contact, qui ne font que ça. En France la discipline émerge progressivement, avec la publication croissante d’ouvrages et d’études sur le sujet :

En 2011 par exemple, la traduction du livre référence de Michael Ellsberg intitulé Le pouvoir du contact visuel a rencontré un certain succès. Quelques années auparavant (en 2006) l’ouvrage Les yeux dans les yeux – l’énigme du regard du pédopsychiatre Daniel Marcelli, professeur à la faculté de médecine et chef du service de psychiatrie infanto-juvénile du CHU de Poitiers, avait ouvert des pistes de réflexion. Notons également les travaux et recherches du psychologue Alain Brossard à partir des années 90, et la réédition en 90 également de l’ouvrage d’Antoine Luzy La puissance du regard.

Les études, réflexions et formations dans ce champ très spécifique de la communication non verbale demeurent toutefois peu développées de ce côté-ci de l’atlantique. Le pouvoir du regard est encore un vaste champ à défricher, et les précurseurs qui s’intéressent à ces techniques de pointe disposent donc d’une arme redoutable par rapport à tous ceux qui n’en soupçonnent pas les effets – voire qui n’en soupçonnent même pas l’existence…

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Posture à éviter : ne vous agrippez pas à votre pupitre !

Lors d’une intervention en public, ne vous agrippez pas à votre pupitre ! Tenir ainsi le support conduit à se voûter, à arrondir son dos, et à perdre en « verticalité », donc en impact visuel. Cette erreur de posture est fréquente chez tous les orateurs ou conférenciers se servant d’un pupitre : c’est pourquoi il faut apprendre à se détacher de celui-ci, autant physiquement que symboliquement, afin de déployer tout son corps et imposer sa stature…

Autre risque de mouvements disgracieux : en vous agrippant au pupitre comme un capitaine à sa roue de gouvernail (voir l’exemple de Xavier Bertrand sur la photo ci-dessous), vous risquez de tanguer d’un bord à l’autre (comme le capitaine sur son bateau…). En évitant de vous tenir au pupitre, ou de saisir à pleine les bords du bureau, vous éliminez ce type de point d’appui au niveau du buste, ce qui réduit considérablement le risque de balancier. Cela renforce votre verticalité, en plus de vous tenir bien droit.

Postures charisme éviter de se tenir au pupitre lors d'un discours

Mais un nouveau problème apparait : quand on se tient au pupitre ou à son bureau, c’est aussi parce que l’on ne sait pas toujours quoi faire de ses mains… Se détacher du pupitre remet donc les mains en liberté, ce qui impose aussi de travailler un minimum sa gestuelle.

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Que faire de ses mains quand on parle ?

Lors d’une prise de parole en public, la plupart des gens ne savent pas quoi faire de leurs mains. Ils sont gênés, essayent de les cacher, ou les agitent dans tous les sens. Leurs mains trahissent directement leur état de stress.

Une manifestation fréquente du trac consiste, entre autres, à faire des ronds ou des « moulinets » en parlant. Des gestes de ponctuation marquent de façon agaçante chaque mot, chaque syllabe, sans rien signifier mais en attirant tous les regards. On peut également observer, en situation stressante, toute une gestuelle de contenance (se recoiffer, se gratter) : cela laisse apparaître une incapacité à réagir, à répondre… Fortement déconseillé !

A l’inverse, si vous apprenez à maîtriser ces mouvements, il est possible de développer une gestuelle adaptée qui appuiera vos propos, les illustrera… Et qui donnera du corps à votre parole. Ce sont des gestes significatifs car ils sont révélateurs de sens : ils amplifient le message ou facilitent la compréhension. (Lire l’article L’art de joindre le geste à la parole en 17 photos)

Mais comment faire quand on ne sait vraiment pas quoi faire ? C’est simple : ne rien faire ! Vous ne savez pas où mettre vos mains ? Laissez-les au bout de vos bras, ça ira très bien. N’essayez pas de les cacher, de les mettre dans vos poches ou de les nouer derrière le dos. Laissez vos bras se relâcher le long du corps, et vos mains en faire tout autant. C’est en apprenant d’abord à ne faire aucun geste qu’émerge ensuite spontanément une gestuelle mesurée et adaptée. Ce qui compte avant tout est d’éliminer les gestes parasites, puis, dans un second temps seulement, de produire des gestes significatifs. Point trop n’en faut, la sobriété gestuelle est de mise.

Toutefois, ne rien faire est paradoxalement plus facile à dire qu’à faire… Certes, vous devez avoir conscience des principaux gestes significatifs et les travailler suffisamment au préalable, chez vous devant un miroir ou avec un coach, idéalement en faisant du media training. Vous devez également repérer les postures anti-charismatiques les plus fréquentes, afin de ne pas les reproduire vous-même.

Gestes à faire et à ne pas faire

Entre les bonnes et les mauvaises postures, il existe bien sûr de nombreux degrés. Il existe donc une posture intermédiaire, qui convient très bien aux débutants stressés qui ont la bougeotte au bout des doigts. Voyons cette position en détail, exemple en photo :

Les mains détendues, posées l’une sur l’autre, expriment l’assurance et le calme. Elles montrent la vigilance et indiquent que nous sommes prêts à intervenir à tout moment dans la discussion. Cette position est la gestuelle basique que je vous conseille si vous ne savez vraiment pas quoi faire de vos mains. Vos deux mains jointes, dos de la main dans la paume, tapant par exemple pour appuyer un point important.

Faites également attention à la hauteur de vos mains : trop basses, et vous les placez en cache-sexe (geste de soumission…) ; trop haute et vous risquez dans le même élan de les mettre « en prière » (geste de prédication, voire de domination…) ! Le bon placement est à peu près au niveau du nombril, ce qui vous permet encore de relever un avant-bras jusqu’au coude pour souligner un point important. Ne tournez pas les paumes vers vous mais gardez-les le plus possible vers le haut, bien visibles : signe d’ouverture.

Attention cependant à ne pas garder les mains serrées (signe de stress) ou à croiser les doigts (si vous avez les mains moites à cause de trac, vous risquez même d’avoir du mal à vous « décoller » les doigts pour faire un geste soudain). Enfin, cette position permet une petite astuce pour surveiller l’heure sans avoir l’air de regarder constamment sa montre (idéal en réunion ou en entretien)…

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Langage corporel : 4 postures anti-charismatiques à éviter

Nous l’avons déjà dit, l’art oratoire est un art du corps et de l’esprit. C’est même bien souvent davantage un art du corps, une maîtrise du langage corporel, de la gestuelle (de « l’action » comme disait Démosthène) que de l’esprit pur (au sens du logos, de la logique et de l’argumentation…). Lorsqu’on débute dans cet art si passionnant, si important, et pourtant si difficile et si subtil, il faut se concentrer tout particulièrement sur notre impact visuel.

Et avant d’apprendre à faire les bons gestes, il est préférable d’apprendre à n’en faire aucun, et s’attacher à éliminer les gestes parasites et les mauvaises postures. Voici notamment plusieurs postures fréquentes que l’on peut observer chez de nombreux orateurs, qu’il est pourtant préférable d’éviter :

1. Mains en « prière » : éviter de garder les mains devant la bouche quand vous parlez !

gestes et postures à éviter

2. Mains sur les hanches : position de défi. Cela peut être mal perçu selon les situations.

éviter de mettre les mains sur les hanches quand on parle posture de défi

3. Mains dans le dos : posture du « fusillé » ! A éviter, car cela verrouille totalement votre gestuelle et renvoie une mauvaise image de vous, rigide ou écrasée.

gestes à éviter quand on parle

4. Mains en cache-sexe : peu élégant… Il faut éviter de laisser totalement retomber les bras lorsque les deux mains sont jointes. De même, assis, ne pas laisser la main glisser entre les jambes.

postures à éviter lors de prise de parole en public debout

Ces postures sont souvent instinctives, nous les prenons sans nous en rendre compte. C’est pourquoi il est toujours bon de s’entraîner avec quelqu’un qui pourra vous faire part de ses observations, idéalement un coach ou un formateur spécialisé qui sait ce qu’il faut regarder, qui sait identifier les points forts et les points faibles et corriger ces derniers. Mieux encore : faire du media training, afin de pouvoir observer vous-même votre propre image à l’écran. Cependant, la présence d’une personne qualifiée est souvent nécessaire, car vous ne saurez peut-être pas vous auto-évaluer avec clairvoyance. Vous vous rendrez peut-être compte que vous ne renvoyer pas l’image que vous souhaitez, mais sans comprendre précisément à quoi cela est dû, et sans connaître de méthode à mettre en oeuvre pour y remédier…

Il existe bon nombre d’ouvrages très didactiques sur le sujet, ce qui vous permettra de vous faire une idée plus précise et plus vaste à la fois. Le petit guide de poche Décoder ses gestes en 10 leçons vous offrira un bon premier panorama sur le sujet, rapide à lire et bourré d’exercices pratiques. Vous pourrez prolonger par les livres plus volumineux de l’auteur Jean-Claude Martin, notamment Le guide de la communication et sa Bible de la communication non verbale. Toujours du même auteur, vous pourrez également lire avec profit Comment avoir le dernier mot. Bonne lecture, et bons gestes !

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