Trucs anti-trac

Saisissez toutes les occasions de parler en public !

C’est en forgeant qu’on devient forgeron, vous connaissez le dicton. De la même manière, c’est en saisissant toutes les occasions de prendre la parole en public que vous deviendrez à chaque fois un peu meilleur orateur.

Peut-être êtes-vous timide, peut-être avez-vous peur… Comme quasiment tous les grands orateurs à leurs débuts ! Aucun n’a eu un goût « inné » pour l’art oratoire. Les individus qui ne connaissent aucune timidité deviennent rarement de grands orateurs ou de bons leaders. Pourquoi ? Parce que le trac et la timidité sont souvent la marque d’une exigence élevée de ce qu’il faut montrer en société. La personne trop sûre d’elle ne cherche pas à s’améliorer. Tandis que l’individu qui se sent faible, mais qui décide d’aller au devant de ses peurs, fait tout pour se donner le maximum de chances. Il cherche donc à contrôler au mieux ce qu’il peut produire, ou dire. Il accepte de faire des erreurs mais il se met surtout en tête de les corriger dès le prochain essai. Il étudie la question, la situation, il se prépare ardemment. Il est prêt à se donner à fond pour faire le mieux possible. Et c’est pour cette raison qu’il finit, parfois, par se distinguer.

Que pouvez-vous faire pour vous perfectionner ? Multiplier les occasions de vous mettre en situation ! Lorsque les fêtes de fin d’année approchent, profitez par exemple de cette période pour vous entraîner à parler en public ! Portez des toasts lors des soirées et captivez vos amis et toute la famille ! Un mariage ? Une occasion de plus ! Vous avez saisi l’idée. Dale Carnegie sera un précieux allié, auteur d’un guide incontournable sur l’art oratoire : Comment parler en public.

Entraînez-vous, répétez, utilisez tous les conseils et astuces en la matière pour éviter les pièges et vous préparer au mieux. Par exemple, servez-vous de l’astuce des 5 S pour réagir si on vous donne la parole à l’improviste, même si vous ne savez pas quoi dire ! Faites des exercices pour vous entraîner à l’oral, apprenez comment répondre à toutes les questions, et servez-vous de toutes les techniques de storytelling (comme la technique de la photo mentale par exemple) pour structurer vos discours et marquer les esprits.

Par la pratique et la régularité, vous vous sentirez plus à l’aise, vous commencerez à vous amuser, à y prendre du plaisir, alors que l’exercice vous terrorisait peut-être. Et, surtout, ce sont les autres, votre entourage, vos amis, qui remarqueront probablement les premiers vos progrès !

Partagez sur vos réseaux

Surmonter son trac et ses émotions grâce à « l’identification au soi »

Le nombre de techniques pour gérer son trac et mieux maîtriser ses émotions n’est pas si élevé. En réalité, seules quelques techniques se révèlent vraiment efficaces. Souvent, quand on entend parler d’une « nouvelle » méthode soi-disant « révolutionnaire », elle se base dans la majorité des cas sur des principes fondamentaux très anciens déjà utilisés par les connaisseurs.

Ce qui est sûr, c’est qu’il n’est pas nécessaire de consommer des bêta-bloquants ou autres substances chimiques pour contrôler son trac, sa peur ou ses angoisses. Il existe des méthodes naturelles de gestion du stress beaucoup plus saines. En voici une que vous pourrez facilement mettre en application, elle se nomme « l’identification au soi » :

Cette technique dite de l’identification au soi vous aidera à connaître vos sentiments et vos émotions, et, de cette façon, à vraiment prendre conscience de votre moi intérieur. Vous toucherez cette vitalité fondamentale qui est en vous, et qui dirige vos émotions.

C’est au docteur Roberto Assagioli que l’on doit cette technique. Le docteur Assagioli est connu pour être le créateur de la psycho-synthèse. Il a mis au point la technique de l’identification au soi qui s’exécute en un peu moins d’un quart d’heure (13 minutes exactement si vous faites la technique comme il faut). Cette technique permet de développer en soi-même un centre invincible, une véritable sécurité qui permet de traverser toutes les turbulences de la vie sans problème. Voici en détail la description des 5 étapes de cette technique :

1 : Premièrement, soyez attentif à votre corps. Cette étape dure 5 minutes. Prenez connaissance de façon neutre (et sans essayer de les changer) de toutes les sensations physiques dont vous pouvez être conscient.

2 : Dans un deuxième temps, devenez conscient de vos sentiments. Cette deuxième étape doit durer au moins 2 minutes. Posez-vous ces questions : Quels sentiments ressentez-vous à l’instant même ? Et quels sont les principaux sentiments que vous vivez de façon régulière dans votre vie ? Considérez à la fois les sentiments apparemment positifs et apparemment négatifs : amour / jalousie, exalation / dépression, tendresse / irritation… Ne jugez pas. Observez simplement vos sentiments habituels, comme si vous étiez un scientifique s’observant lui-même avec froideur et objectivité.

3 : Tournez maintenant votre attention vers vos désirs, pendant 3 minutes. En adoptant la même attitude « objective » et impartiale que pendant la précédente étape n°2, observez les principaux désirs qui vous animent, ces désirs (et fantasmes) qui motivent tour à tour votre vie. Considérez-les sous tous leurs aspects, encore une fois sans juger.

4 : Observez l’univers de vos pensées, pendant 2 minutes. Pour cela, ne cherchez pas spécialement à faire le vide ou à « méditer », laissez-vous simplement aller, de façon détendue et relaxée. Dès qu’une pensée jaillit dans votre esprit, quelle que soit cette pensée, observez-la, observez- bien cette pensée jusqu’à ce qu’une autre pensée prenne sa place… puis une autre… puis une autre… etc. Si vous pensez que vous n’avez aucune pensée (relevez déjà l’absurdité de la phrase…), le fait de « penser que vous ne pensez rien » est en réalité déjà une pensée ! Surveillez donc votre courant de conscience à mesure qu’il s’écoule : opinions, arguments, souvenirs, images, absurdités…

5 : Dans cette 5e et dernière étape (d’une durée de 2 minutes environ), devenez l’Observateur. Réfléchissez bien à ce qui suit : celui qui a surveillé vos sensations, vos sentiments, vos désirs et vos pensées n’est pas le même que l’objet qu’il observe ! Mais dans ce cas… qui est celui qui a observé tous ces domaines ? C’est votre « soi ». Le soi n’est pas une image ou une pensée : il est cette essence qui a observé tous ces champs et qui en est distinct. Et vous êtes cet être. prenez le temps de relire et de bien réfléchir à cela. Soudain, vous aurez un déclic. Et ce déclic sera une véritable libération.

Dites-vous intérieurement : « Je suis le soi, un centre de pure conscience ».

Répétez-vous les phrases suivantes : « J’ai un corps, mais je ne suis pas mon corps »« J’ai des sentiments, mais je ne suis pas mes sentiments »« J’ai des désirs, mais je ne suis pas mes désirs »« J’ai un esprit, mais je ne suis pas mon esprit ».

Vous êtes libre. Vous êtes libéré de toutes vos peurs, de vos émotions, de vos frustrations. Vous êtes vous.

Photo : Adrian

Partagez sur vos réseaux

Le mystérieux « exercice des 3 secrets » pour surmonter le trac et les émotions

Dans les années 1980, un petit fascicule circulait entre gens bien informés. Ce fascicule présentait des « techniques secrètes » pour contrôler ses émotions et prendre le pouvoir sur ses interlocuteurs. Il existe énormément de techniques dans ce genre évidemment, et énormément se prétendent « secrètes »… Mais ce fascicule renfermait réellement des secrets, extrêmement bien gardés – jusqu’à maintenant…

Parmi ces techniques, l’une d’elles s’intitulaient « L’exercice des trois secrets ». Décidément, ces gens-là aimaient les secrets ! Je vais vous révéler celui-ci, il est vraiment étrange mais surtout il est terriblement efficace. Je ne peux que vous conseiller de le tester par vous-même en situation réelle. Voici donc l’exercice des 3 secrets :

Cet exercice est réputé dissiper la tristesse. Il élimine l’anxiété. les moines disent même qu’il écarte le malheur et la malchance. Son effet est euphorisant, et il permet d’éviter les baisses de moral. C’est Kim Tawn qui a révélé ce secret à une petite élite du monde occidental, avant qu’il se diffuse dans la population (grâce à ce site, notamment).

Kim Tawn disait de cet exercice qu’il permet de développer le magnétisme personnel, d’améliorer l’intuition, et de décupler la puissance mentale.

On appelle cet exercice « l’exercice des trois secrets » car il contient le secret du corps, le secret du verbe, et le secret de la pensée. Il est facile à réaliser et prends peu de temps. Ses effets sont impressionnants, mais encore faut-il le connaître et s’entraîner un peu, et surtout il faut penser à la faire quand l’occasion se présente !

Voici en détail la description de l’exercice :

– En position assise, jambes croisées, la colonne vertébrale bien droite, les dos des mains reposent sur les cuisses. Respirez tranquillement, relâchez progressivement votre ventre.

– Exécutez alors le « sceau du Tse, ingtse » ! Pour cela, placez les extrémités des pouces sur la racine des annulaires (dos des mains toujours sur les cuisses). Refermez les quatre doigts sur le pouce, tout en isnpirant lentement par le nez. Dirigez le souffle vers le ventre, à environ 6 centimètres sous le nombril, en laissant le ventre se gonfler. C’est le secret du corps.

– Quand vous le souhaitez, après un petit moment dans cette position, retenez votre souffle. Retenez le souffle en prononçant mentalement le son « OMMM » très lentement, sept fois. Ecoutez bien la résonnance du son « OMMM » dans l’oreille droite. C’est le secret du verbe.

– Vous retenez toujours votre souffle. Concentrez maintenant la pensée au niveau du « Tan-Tien » (environ 6 centimètres sous le nombril). Quand vous ne pouvez plus retenir votre souffle, exprirez lentement par le nez, en laissant le ventre se creuser. Et en même temps, ouvrez les deux mains. Tout en faisant cela, imaginez les soucis, les angoisses et les malheurs sortir de votre corps et de votre esprit. C’est le secret de la pensée.

– Répétez l’exercice de 7 à 49 fois, selon la situation et votre détermination. 7 fois est un minimum !

On retrouve une description de cet excellent exercice dans l’ouvrage de Kim Tawn, paru en français en 1979. Cet ouvrage n’est pas facile à trouver, et les techniques qu’il contient sont parfois délicates à appliquer. Mais en faisant ce simple effort, vous libérerez une grande énergie et vous vous libérerez de bien des soucis.

Partagez sur vos réseaux

5 astuces pour réagir (même si vous ne savez pas quoi dire !)

Lors d’un diner on vous passe soudain la parole pour porter un toast, dire un mot ou répondre à une question innatendue… Que dire ? Comment réagir ? La prise de parole en public est toujours un exercice périlleux.

Quand il s’agit d’une intervention programmée à l’avance, il est cependant possible – et même nécessaire – de se préparer en conséquence. Mais l’exercice devient des plus difficiles lorsqu’il s’agit d’une prise de parole impromptue.

Vous ne vous y attendez pas et ça vous tombe dessus :

  • On vous passe la parole à la suite d’une allocution (par exemple lors d’un diner, pour porter un toast…)
  • On vous annonce que vous devez intervenir dans quelques minutes (changement de programme intempestif, visite surprise de clients, de responsables, d’inspecteurs ou de supérieurs hiérarchiques…)
  • On vous interpelle personnellement lors d’un événement (invitation d’un membre de l’auditoire à monter sur scène, ou bien vous êtes connu par le conférencier ou les organisateurs et votre présence vient d’être remarquée)…

Bref, les situations d’une prise de parole impromptue peuvent être très différentes, mais demeurent toutes embarrassantes. Alors, comment réagir dans ces cas là ?

En situation d’urgence, voici une méthode pour surmonter le stress ou l’affolement face à l’imprévu et se tirer de ce mauvais pas. Cette méthode est aussi appelée « l’astuce des 5 ‘S’ », vous allez comprendre pourquoi :

1 – Souffle

Tout d’abord, la surprise peut vous couper le souffle – manifestation fréquente d’une forme d’angoisse. Ne retenez donc pas votre respiration, ne la gardez pas bloquée. Au contraire, efforcez-vous de souffler longuement, et d’inspirer profondément.

Tout en vous concentrant sur votre respiration, pensez à ce que vous allez dire.

Commencez à parler lorsque vous avez retrouvé un rythme régulier. Si vous manquez trop d’oxygène, vous ne pourrez même pas faire sortir un son !

2 – Secondes

Combien de temps vous faudra-t-il pour retrouver votre souffle et recentrer vos idées ? Dans ce genre de situation, si tous les regards sont braqués sur vous et paraissent attendre une réponse, chaque seconde peut sembler une éternité…

Et plus vous sentirez le temps passer et plus vous vous affolerez !

En réalité, il n’y a que vous qui éprouvez cette désagréable impression que le temps s’étire, précisément à cause de votre stress ou affolement. Pour les autres, chaque seconde reste une seconde, aussi brève et négligeable.

Prenez donc votre temps. Dix, quinze, vingt secondes peuvent s’écouler sans que personne ne s’en inquiète ou s’impatiente. Tandis que cette poignée de grains de sable se révélera largement suffisante pour vous permettre de poser votre souffle et préparer la suite.

3 – Scénario

Que dire, mais aussi et surtout : comment le dire ?

Évitez de chercher des idées trop complexes, ou de vous exprimer de façon trop abstraite. Les gens préfèrent le concret, et se captivent toujours plus pour les histoires, surtout quand ils peuvent s’identifier aux personnages. C’est le principe du storytelling (et tiens, ça commence aussi par un S !).

Racontez une histoire. Les enfants adorent qu’on leur raconte des histoires, et nous sommes tous de grands enfants. Trouvez un scénario. Puisez dans vos souvenirs ou parmi les anecdotes que vous avez déjà entendues.

N’hésitez pas à romancer, même largement. Brodez en donnant des détails, précisez les couleurs, les formes, les longueurs, les bruits, les saveurs… Faites des comparaisons. Décrivez des choses physiques, des visages… Rajoutez-en si besoin, n’ayez pas peur d’exagérez ! (il ne faut pas trop en faire, certes, mais on en fait souvent bien moins que ce que l’on pense…)

Vous réveillerez ainsi le spectateur éternel enfoui en tout un chacun, cette part d’enfance qui subsiste en nous et ne demande qu’à être bercées de belles histoires…

4 – Sensations

Cependant, si le stress est tel que vous n’arrivez toujours pas à démarrer, que vous ne trouvez rien à raconter tandis que les secondes continuent de défiler et que le trac vous envahit tout entier, alors : parlez quand même.

Décrivez vos sensations. Expliquez ce que vous ressentez. Par exemple, commencez en disant, même tremblant ou hésitant :

« Bonjour… Je n’ai pas l’habitude de m’exprimer face à une telle assemblée… Je suis intimidé… Je sens mon cœur battre très fort… Je sens mes mains trembler… J’ai l’impression d’avoir une boule à l’estomac… Ma poitrine est comme écrasée… C’est vraiment impressionnant de parler devant autant de monde… »

Et puis : « Je commence à m’habituer… Je sens que ça va mieux… »

Se concentrer sur ses propres sensations est très utile, surtout dans les cas où l’on ne sait vraiment pas quoi dire : face à une personne qui vient de perdre un proche par exemple, ou face à un agent de police particulièrement intimidant…

De la sorte, vous pouvez susciter une certaine sympathie en révélant votre timidité naturelle, profondément humaine.

Vous donnez à vos propos un ton « vrai », authentique, et de ce fait vous établissez un lien de communication plus fort, basé sur l’émotion, par-delà les arguments et les idées.

Surtout, ces premiers mots permettent de véritablement vous lancer. La difficulté principale, dans la prise de parole en public, est de commencer à parler. Mais quand on a démarré, on gagne de l’assurance, les mots se mettent à couler, et on finit même par prendre du plaisir à s’exprimer !

5 – et… Silence

Il ne faut toutefois pas abuser de la technique des sensations. Si vous en faites trop, on ne vous croira pas. Certains vous soupçonnerons même d’essayer de manipuler le public.

Gardez donc une certaine réserve et, si vraiment vous ne trouvez strictement rien à dire : gardez le silence !

Le silence est un moyen de s’exprimer autant que les mots, et, selon les situations, permet bien souvent des sous-entendus plus lourds encore (si on vous interpelle violemment par exemple, ou si on vous pose une question volontairement provocante, ou encore si on vous introduit par une moquerie, etc.).

Restez silencieux, mais ne vous écrasez pas pour autant, ne détournez pas votre regard, concentrez-vous sur celui de votre interlocuteur (ou faites face à l’auditoire), ne souriez pas d’un air bête ou gêné, conservez au contraire une mine sérieuse, et patientez.

Et vous, quelles sont vos techniques ou astuces pour réagir lorsque vous devez prendre la parole à l’improviste ?

Vous souvenez-vous de vos pires moment de trac, et comment vous vous en êtes sorti ? ou pas…

Partagez sur vos réseaux

Une cause du trac : la peur de l’incompétence

La peur de l’incompétence est l’une des causes possibles du trac. Très fréquente lorsqu’il s’agit de s’exposer publiquement, elle se traduit automatiquement par un manque d’assurance :

Elle survient chez celui qui ne se sent pas « à la hauteur » en termes d’importance ou de statut. Celui qui, par exemple, n’a pas le niveau universitaire, le diplôme ou les titres nécessaires pour être « officiellement » reconnu comme spécialiste d’un domaine ou d’un sujet en particulier. Cela peut aussi être lié au simple intitulé d’une fonction, jugé pas très glorieux.

Imaginez : on vous propose d’intervenir sur un sujet particulier, de donner une conférence, de présenter un exposé… Le sujet vous plait, mais vous vous demandez : qui sera là pour m’écouter ? Comment va-t-on me juger ? Que vont penser mes supérieurs, ces professeurs, cette personnalité ? Et si un spécialiste qui connaît mieux le sujet que moi se trouve dans le public ? Qui suis-je pour parler de ce sujet ? Comment vais-je être présenté ? Qu’est-ce que je représente ? Qu’est-ce qui fonde ma légitimité ? Est-ce que je suis vraiment à la hauteur ?

Mais que signifie « être à la hauteur » ? « Hauteur » de quoi exactement ? Et par rapport à quoi ? En réalité, n’importe qui peut s’inventer n’importe quel titre ronflant, ou valider n’importe quel diplôme ou n’importe quel brevet pourvu qu’il en paye le prix dans tel ou tel institut privé…

Les Français sont malades du culte des diplômes, du culte des grandes écoles et de la reconnaissance universitaire. Il faudra bientôt un Bac+9 pour servir des burgers dans un MacDo ! Dans de nombreux autres pays, aux USA par exemple, la question principale posée lors d’un entretien d’embauche n’est pas « quels sont vos diplômes ? » mais : « que savez-vous vraiment faire ? »

Nous développons souvent nos véritables compétences en dehors du système scolaire ou universitaire. L’originalité – ou, pour le dire autrement : le génie de chacun – est précisément ce qui échappe aux cadres conventionnels, qui étouffent l’expression de l’individualité. Pour suivre ses passions, il faut emprunter d’autres chemins, en défricher de nouveaux… Et c’est la dimension personnelle de cet accomplissement qui en fait toute la valeur.

C’est parce que vous oserez aller au bout de vos idées à vous que vous aurez toutes les raisons et tous les droits de les clamer haut et fort, et que d’autres vous écouteront avec attention.

Dans notre société technocratique, la parole semble réservée à une certaine élite, aux « experts » techniques en tout genre, aux « intellectuels » bardés de diplômes, aux universitaires… Comme si eux seuls pouvaient s’exprimer sur tous les sujets.

Pourtant, nous avons tous constaté que d’honorables autodidactes, authentiques passionnés qui n’ont pas suivi le parcours académique consacré, ont malgré tout su développer une approche personnelle de tel ou tel sujet, ce qui en fait justement tout l’intérêt.

De même, si c’est vous qui avez été sollicité pour une intervention, c’est parce que c’est votre façon de voir les choses qui importe, votre manière de les présenter, et non le diplôme ou le brevet qui vous donnerait le droit de vous exprimer sur le sujet.

Ne doutez pas de votre légitimité : le seul fait d’être le conférencier vous place en situation d’autorité.

Assumez cette autorité et prouvez que vous la méritez en traitant au mieux votre sujet, sans vous soucier de quoi que ce soit d’autre !

Partagez sur vos réseaux

Face au trac, comment se préparer ?

Le stress et le trac sont des phénomènes bien connus des orateurs, en particulier des orateurs les plus expérimentés. De même pour les acteurs, aussi talentueux soient-ils, qui connaissent tout au long de leur carrière un sentiment de peur identique chaque fois qu’ils montent sur les planches pour une représentation théâtrale.

S’il est vain de chercher, par tout moyen, à se débarrasser de cette pression particulière, il est utile d’en identifier les mécanismes, afin de mieux comprendre les raisons pour lesquelles ce sentiment d’oppression survient dès lors qu’il s’agit d’intervenir en public.

Il existe cependant des exercices de préparation mentale qui permettent à l’orateur de canaliser et de mieux contrôler les effets produits par l’anxiété sur son organisme.

Le trac : une « anxiété sociale anticipatoire »…

Le fonctionnement du stress a fait l’objet de nombreuses études, qui ont notamment permis de définir le « trac » comme une forme particulière d’anxiété sociale anticipatoire.

On parle en effet d’anxiété sociale, car il s’agit d’une émotion éprouvée en présence d’un groupe de plusieurs personnes exerçant sur l’orateur une pression particulière : le public est là pour écouter ce que l’orateur cherche à lui communiquer. Partant, il se comporte à la manière d’un juge, dont la sentence est redoutée.

On parle également d’anxiété anticipatoire, car le stress agit comme une réponse à la projection d’un danger à venir, d’une menace. Il naît d’images négatives, de représentations pessimistes que l’on se fait d’un événement spécifique. Par exemple, le candidat à un concours d’éloquence perçoit de manière plus ou moins consciente la possibilité d’un échec, d’une performance ratée. Et c’est bien la perception de cette issue fâcheuse qui est à l’origine d’une crispation particulière dans les minutes qui précèdent le temps de la réalisation.

Le trac se constitue donc à partir d’images et de représentations, généralement inconscientes.

Techniquement parlant, le stress naît de perturbations produites à partir des agitations du cerveau « reptilien », qui est la source physiologique de nos émotions, et donc le travail qu’il convient d’accomplir pour gérer ce stress ne peut seulement reposer sur le principe d’une préparation « intellectuelle » (qui ferait alors appel au fonctionnement du néocortex, siège des facultés de langage et de raisonnement).

Par exemple, rien ne sert de se répéter inlassablement que « tout va bien se passer », en cherchant, pour s’en convaincre, les arguments rationnels les plus rassurants. L’expérience prouve qu’une telle méthode est susceptible de se révéler contre-productive, en intensifiant nos peurs et nos raisons de douter de nos propres capacités.

Au contraire, la préparation mentale à laquelle il convient de s’entraîner doit avoir pour objectif d’agir sur nos émotions. Dans cette perspective, il s’agit fondamentalement de transformer des émotions négatives, génératrices d’angoisses, en émotions positives, susceptibles de modifier notre perception d’un danger supposé.

Apprendre à lâcher prise

Selon les profils particuliers propres à chaque orateur, cette préparation peut prendre plus ou moins de temps, et s’avérer plus ou moins difficile. Différentes techniques coexistent, des plus savantes – comme l’autohypnose – au plus immédiates – comme la respiration profonde

Ces différentes méthodes reposent néanmoins sur un principe commun : la nécessité de « lâcher prise »…

Qu’est-ce que le « lâcher prise » ? Cette expression désigne habituellement un état d’endormissement de nos capacités de jugement, qui vise à laisser agir d’autres capacités de notre esprit, au premier rang desquelles se trouve la créativité.

Les techniques de « lâcher prise » nous permettent ainsi de focaliser nos capacités mentales sur des réalités que le jugement et la raison ont généralement tendance à dissimuler. C’est un état actif de grande concentration, qui nous permet d’apprivoiser les images et les sensations qui fourmillent à partir de notre perception de la réalité, en les observant, patiemment, sans les condamner ni les rejeter.

A partir de la perception accrue que l’on peut obtenir en pratiquant régulièrement la relaxation ou la méditation, les contours des obstacles que l’on croyait percevoir se font plus nets, plus précis. Et l’angoisse conséquente à la perception d’un danger mal défini se dissipe progressivement : peu à peu, tout se passe comme si la peur cédait le pas à une certaine forme de joie, d’enthousiasme. Plutôt que de redouter d’avoir à parler en public, on en vient à souhaiter la venue prochaine d’un exercice dont on devine qu’il peut procurer du plaisir. La notion du temps se fait différente, on ressent au fond de soi une certaine forme de dynamisme, qui nous donne envie d’exercer nos talents et nos compétences.

Dans cette perspective, la tension induite par le stress n’a pas disparu – mais elle a changé de nature. Alors qu’il s’agissait d’une tension d’angoisse qui contractait les capacités de notre organisme, elle est devenue tension dynamique, qui nous incite à l’effort et à la réalisation d’une performance.

De la sorte, nous avons « reprogrammé » nos émotions négatives en sensations positives, à la suite d’un travail qui, pour porter ses fruits, suppose que nous acceptions les changements produits par les techniques de lâcher prise.

La réussite de ces exercices repose ainsi sur la capacité de l’orateur à prendre confiance en ses propres capacités de transformation. Ce travail peut être mené en solitaire, à l’aide de manuels capables de fournir de bonnes méthodes de relaxation. Il peut être également mené en compagnie d’une personne qualifiée, à qui l’on peut suffisamment faire confiance pour nous aider à progresser patiemment sur les voies de la relaxation.

Partagez sur vos réseaux